Le 3 décembre 2017, trois agents affectés au centre d’incendie et de secours de Roubaix ont été violemment agressés par une quinzaine d’individus alors qu’ils tentaient de porter secours à une jeune femme.

Ce fait d’actualité n’est malheureusement pas isolé puisque les incidents tendent à se multiplier ces dernières années. Les sapeurs- pompiers, au même titre que les policiers ou gendarmes, font en effet très régulièrement l’objet d’agressions, verbales ou physiques, lors de leurs interventions. En 2016, selon l’Observatoire national de la délinquance, 2 280 pompiers ont déclaré avoir été agressés pendant des interventions, soit 17% de plus qu’en 2015.

Plusieurs lois et décrets ont récemment permis aux forces de l’ordre de s’équiper d’un dispositif de caméras mobiles dans le cadre de leurs interventions. Les agents peuvent ainsi procéder à des enregistrements en tous lieux, lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident. Les résultats sont prometteurs en terme de sécurité des agents et d’amélioration des relations avec la population.

Le député juge donc opportun d’élargir l’expérimentation des caméras piétons aux sapeurs-pompiers avec, pour objectifs, la baisse des tensions lors des interventions et la sécurisation des agents.

« Aucune incivilité, agression, violence, physique ou verbale envers ceux qui portent secours n’est tolérable. »

Paul Christophe

Le député a donc interrogé le Ministre de l’Intérieur par le biais d’une Question Ecrite pour lui demander de mettre en œuvre l’expérimentation d’un usage de caméras-piétons par les forces d’incendie et de secours, pour permettre à nos agents de « sauver sans être agressés ».