Interdite depuis 1998, la pêche électrique est actuellement autorisée par les instances européennes sur une base expérimentale dans une partie de la Mer du Nord. Initialement, en 2007, la délivrance des autorisations ne devait pas concerner plus de 5% de la flotte de chalutiers à perche pour chaque Etat membre. Pourtant, les Pays-Bas ont obtenu des dérogations et, à ce jour, plus de cent navires hollandais utiliseraient cette méthode. Ce pourcentage est de nature à remettre en cause son caractère expérimental !

Le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) reconnaît que l’utilisation d’engins de pêche électrique, potentiellement dommageables à l’environnement, nécessite de poursuivre les recherches touchant aux impacts sur les espèces cibles et non cibles, ainsi que sur l’écosystème associé. Il relève, par ailleurs, un faible taux de survie des individus rejetés, ainsi que des impacts négatifs pour les œufs, larves et juvéniles de poissons. Les impacts connus de cette technique de pêche doivent amener les autorités à une plus grande prudence,

Lors de la campagne des législatives, Paul Christophe s’était engagé à défendre les marins-pêcheurs du Dunkerquois. Par conséquent, il est intervenu auprès de Stéphane Travert, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, le 27 septembre 2017, lors d’une audition de la Commission des Affaires Economiques afin de le sensibiliser à la problématique de la pêche électrique.

Le député a demandé au Ministre d’intervenir pour que les eaux sous souveraineté ou juridiction françaises soient interdites aux navires néerlandais utilisant cette technique de pêche. Les marins-pêcheurs ne doivent pas se retrouver pris en tenaille entre Brexit et pêche électrique.