Confrontés à la perte d’autonomie de leurs proches, de nombreux Français décident de se consacrer quotidiennement à eux. Aujourd’hui, dans notre pays, 8,3 millions de personnes aident régulièrement un de leurs proches ou aînés en situation de handicap ou de perte d’autonomie à son domicile. Parmi eux, 4,3 millions interviennent matériellement ou financièrement auprès de leur entourage.

La loi n°2015-1776 relative à l’adaptation de la société au vieillissement a permis d’améliorer la reconnaissance du statut d’aidant familial, sans toutefois aller assez loin. C’est pourquoi, afin de mieux soutenir les aidants familiaux, J’ai souhaité déposer deux propositions de loi à l’Assemblée nationale qui ont été enregistrées le 27 septembre 2017.

La première proposition vise à étendre le dispositif de dons de jours de repos non pris aux aidants familiaux. Actuellement, le don de jours de repos est possible pour le parent d’un enfant gravement malade. Le texte propose de l’étendre aux aidants assumant la charge d’une « personne atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ».

La seconde proposition de loi vise à élargir les droits à la retraite pour les aidants familiaux. Ces aidants décident en effet d’abandonner leur emploi pour se consacrer à un proche dépendant. Ils perdent, de ce fait, certains bénéfices liés à cet emploi comme le droit à la retraite. Ils ne devraient pas être pénalisés pour ce choix! Le texte propose donc d’octroyer aux aidants un trimestre de retraite par période de trente mois, dans la limite de huit trimestres, sur le modèle déjà existant pour les personnes ayant à charge, à domicile, une personne adulte handicapée.

La cause des aidants doit largement rassembler le spectre politique. Dans un esprit

« constructif », j’ai souhaité associer tous les députés à ces propositions. 75 députés ont cosigné ma première proposition et 97 députés la seconde. Ils sont issus des sept groupes politiques présents à l’Assemblée et également des non-inscrits.